Nouvelle publiée le 01 septembre 2021

Boîte à outils hivernale de l'APWA - Faire face au bus


Wilf Nixon, Ph.D., P.E., PWLF, Président, Professional Snowfighters Association, Iowa City, Iowa; membre du sous-comité de l’entretien hivernal de l’APWA
 
Depuis un an et demi, je me suis renseigné auprès de plusieurs organisations (avec mon collègue et ami Mark DeVries) sur la manière dont elles ont géré leurs opérations d’entretien hivernal pendant la pandémie de COVID-19. L’une des choses qui nous intéressaient le plus était de savoir ce qu’elles avaient fait en réponse à la COVID et qu’elles poursuivraient après (en s’adaptant de manière appropriée à la situation post-COVID), car les mesures qu’elles avaient prises avaient une valeur ajoutée en général, et pas seulement dans une situation de type pandémique.
 
L’une des principales conclusions à cet égard concerne la planification d’urgence. Lorsque vous êtes confronté au fait qu’à un moment donné, vous pouvez avoir 10 %, 25 % ou même, Dieu vous en garde, 50 % de vos conducteurs de chasse-neige absents pour cause de maladie, vous réalisez rapidement que vous devez avoir un plan pour ce genre de situations. Bien sûr, les gens savent depuis longtemps que la planification d’urgence est une bonne idée, mais comme l’a dit Samuel Johnson : « La perspective de la pendaison concentre merveilleusement l’esprit ». Ainsi, au cours des 18 derniers mois, un grand nombre de ces plans d’urgence ont été mis en œuvre.
 
Et les avantages de cette planification vont bien au-delà de la menace immédiate de la pandémie. Dans le cadre de mon précédent emploi, nous devions tous tenir à jour un dossier « happé par le bus », qui comprenait tous les projets sur lesquels nous travaillions au moment présent, ainsi que tous les mots de passe essentiels et autres informations en vigueur. La première fois que j’ai dû constituer ce dossier, je me suis senti un peu morbide, mais j’ai réalisé qu’il était probablement assez important que, si je devais être happé par un bus ou être victime d’un autre événement fatal, l’organisation dispose des informations essentielles afin que la vie puisse continuer (mais pas pour moi, dans cette circonstance…).
 
En fait, ce type de dossier est très important pour les organisations lorsqu’il s’agit de planifier la relève. J’espère que vous ne vous trouverez pas dans une situation où vous devrez pourvoir un poste parce que son titulaire précédent a trouvé la mort de façon inattendue, mais ce type de dossiers dresse un portrait très utile de ce qu’implique le poste d’une personne, au-delà de la description de poste « officielle ». Comme vous le savez, les descriptions de poste comprennent presque toujours une déclaration du type « et toute autre tâche jugée appropriée ou nécessaire ». Et au fil du temps, ces « autres tâches » peuvent devenir des éléments importants des responsabilités d’un poste donné.
 
Selon la façon dont vous menez vos opérations d’entretien hivernal, ce type de planification d’urgence peut avoir un impact sur tous les membres de votre équipe. Si vous affectez des conducteurs de chasse-neige à un seul itinéraire pendant toute la saison hivernale, vous devrez peut-être envisager une formation polyvalente ou une formation par rotation de postes, au cas où l’un de ces conducteurs ne serait pas disponible pendant une tempête donnée. Sinon, l’itinéraire sera déneigé par une personne qui ne le connaît pas du tout, ce qui signifie qu’il sera probablement plus long à faire et moins bien déneigé que d’habitude. Ce n’est pas la façon dont nous envisageons normalement la planification de la relève, mais elle présente des similitudes et peut être très utile lorsque l’inattendu se produit.
 
En fin de compte, c’est la base de toute planification d’urgence : apprendre à s’attendre à l’inattendu! Il est tout à fait naturel que nous ayons tendance, tant dans notre vie personnelle que dans notre vie professionnelle, à nous attendre à ce que les choses se déroulent comme elles l’ont toujours fait. L’année et demie qui vient de s’écouler nous a montré (à la pelle, diraient certains!) que ce n’est pas toujours le cas! Personne n’avait prévu tout cela (du moins, personne que je connais ne l’avait prévu), mais c’est arrivé, et le défi pour nous tous est de savoir comment en tirer des leçons qui nous aideront à fonctionner de manière plus efficace et efficiente à l’avenir. Nous avons été contraints de changer notre façon de travailler et si nous sommes heureux de nous débarrasser de certains de ces changements, d’autres pourront nous aider à aller de l’avant. Identifier ces changements bénéfiques est une bonne chose, mais nous devrions peut-être aussi franchir l’étape suivante.
 
Nous avons procédé (probablement à contrecœur) à une série de changements durant la pandémie; nous serons heureux de nous débarrasser de plusieurs d’entre eux (et l’avons peut-être déjà fait), mais parmi ceux-ci, certains se sont avérés bénéfiques (qu’il s’agisse de plans d’urgence ou d’autres choses; les exemples ne manquent pas). L’étape suivante consiste à examiner pourquoi il a fallu une pandémie pour nous imposer ces changements bénéfiques. Certains de ces changements s’avèrent utiles, alors pourquoi ne les avons-nous pas faits avant? La réponse est liée au fait que le changement est difficile à opérer. Le plus grand avantage que chacun d’entre nous puisse tirer des perturbations de la pandémie est peut-être que nous devrions être beaucoup plus ouverts au changement, même lorsqu’il ne nous est pas imposé. Bien sûr, c’est très facile à dire, mais pas si facile à faire. Cependant, au cours de l’année écoulée, nous avons tous montré que nous étions capables de changer, alors peut-être devons-nous chercher d’autres moyens de changer à l’avenir.
 
Vous pouvez communiquer avec Wilfrid Nixon par téléphone au 319 594-4447 ou par courriel à wilf@psassoc.org.


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