Nouvelle publiée le 01 juin 2021

Tout est une question de perspective, par la présidente de l'APWA


Mary Joyce Ivers, CPFP, PWLF
Présidente de l’APWA


Alors que la COVID-19 a forcé le monde à mettre fin à son mode de vie « normal », les catastrophes ont continué à faire rage parallèlement à la pandémie. Dans l’environnement incertain de la COVID-19, la constante a été la réponse aux catastrophes « traditionnelles » : les feux de forêt, les tornades, les tempêtes, les tremblements de terre et même le « snowmageddon » qui ont frappé l’Amérique du Nord. En tant qu’intervenants d’urgence, les travaux publics ont trouvé un équilibre entre la sécurité de notre personnel face à la COVID-19 et notre devoir de servir le public en cas de catastrophe. Sans surprise, les travaux publics ont non seulement été à la hauteur, mais ont dépassé les attentes.

Si vous observez l’immense terrain formant les États-Unis et le Canada, vous trouverez des dangers qui n’affectent que certaines régions. Par exemple, ici en Californie, nous avons souffert de feux de forêt dévastateurs au cours des cinq dernières années; cependant, nous n’avons pas eu à faire face à des ouragans catastrophiques ou à nous préparer à la saison des ouragans. Nous adaptons les infrastructures aux tremblements de terre, mais nous ne nous inquiétons pas des tornades qui détruisent des pans entiers de communautés. Lorsque l’on analyse les menaces et les dangers qui planent sur les communautés d’Amérique du Nord, le danger que nous avons tous en commun est celui des inondations! Les saisons et les scénarios d’inondations sont très différents selon les régions, mais les résultats sont coûteux et dévastateurs. Grâce à nos membres, nous sommes en mesure d’apprendre à quoi ressemble une « inondation » dans chaque région. En Californie du Sud, lorsqu’une tempête s’abat sur la région, l’inondation ne dure que le temps de la tempête, puis l’eau s’écoule dans l’océan. Si nous avons de la pluie, c’est en majorité entre octobre et avril, puis il fait sec le reste de l’année. Pour nos partenaires du Midwest, à la fonte des neiges, les rivières se gonflent, et les inondations commencent et se poursuivent en aval pendant des semaines.

Au cours des deux dernières années, 31 déclarations de catastrophe majeure ont été faites par la FEMA à la suite de violentes tempêtes et d’inondations dans 20 États du pays. Ces chiffres ne tiennent pas compte des inondations dévastatrices qui ont touché les provinces canadiennes.

Comme pour toutes les catastrophes qui surviennent dans nos communautés, nous devons utiliser les quatre phases de la gestion des urgences pour nous préparer, intervenir, travailler au rétablissement et atténuer les risques d’inondation. La préparation et l’atténuation sont étroitement liées afin de garantir la résilience des zones inondables et de leurs habitants face aux futures inondations. La création de plans de gestion des zones inondables est un moyen d’identifier les zones problématiques et de s’assurer que les citoyens sont conscients des impacts des inondations. Un autre moyen consiste à développer des trousses à outils pour les médias sociaux afin de préparer les communautés à ce qu’elles doivent faire avant, pendant et après des inondations. L’utilisation de la technologie, comme les systèmes aériens sans pilote (drone) ou LIDAR, dans les interventions et le rétablissement nous offre un moyen plus sûr d’acquérir une meilleure connaissance de la situation d’un événement.

La collaboration et la communication sont des éléments indispensables de la gestion des urgences. Les travaux publics ont un lien naturel avec nos partenaires de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et du National Water Center (NWC), un organisme novateur. Le NWC a été conçu pour fournir des produits et des services améliorés liés à l’eau afin de soutenir les décisions de gestion de l’eau dans tout le pays, ce qui pourrait permettre une meilleure prise de décision en cas d’inondations. Les partenariats avec le National Weather Services et l’American Meteorological Society permettent un dialogue entre les communautés d’intervention sur l’utilité et les applications de leurs produits de prévision afin de se préparer et de réagir aux prévisions de tempêtes qui pourraient entraîner des inondations. Chacun de ces partenaires devient une extension de la vérification sur le terrain de notre intervention et de la compréhension des impacts d’une tempête ou d’une saison d’inondation à venir.

En tant que premiers intervenants et propriétaires de la plupart des infrastructures touchées par les inondations, il est impératif que les travaux publics mènent la conversation avec nos communautés de premiers intervenants afin de s’assurer qu’il existe une vue opérationnelle commune. Cela signifie les inviter à participer aux réunions et aux exercices lorsque nous nous préparons à la prochaine saison des tempêtes ou à la fonte des neiges. Plus ils comprendront nos infrastructures, plus ils s’appuieront sur notre expertise pendant l’intervention.

Les inondations sont un risque naturel qui ne peut être effacé. Il s’agit d’un risque pour lequel nous devons continuer à chercher des moyens novateurs d’atténuer les risques et de créer une résilience, que ce soit en examinant comment et où nous construisons les infrastructures et les communautés, ou pour les communautés existantes, comment nous planifions et nous préparons pour la prochaine inondation. Les travaux publics sont une communauté qui regarde constamment vers l’avant et qui accepte ce qui doit être changé pour le mieux. Quelles que soient les inondations ou autres catastrophes naturelles dans votre région, je sais que nous continuerons à chercher des moyens de protéger et de servir le public. Nos professionnels des travaux publics sont les premiers à intervenir et sont là avant, pendant et après l’urgence pour assurer la sécurité de nos communautés.





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